Café de la Philippsburg ou Phillipsbourg à Algrange
Il étaient trois frères (la légende en décide ainsi), venus d'Outre-Rhin. Mineurs de profession, ils ont construits aux extrémités d'Algrange, l'un " Jacobsburg " (actuellement la Bellevue), l'autre " Philippsburg " et le troisième élisait domicile à Hayange et édifiait " Johannesburg ", plus connu sous le vocable de " Fort Chabrol ".
Accroché au flanc ouest des collines qui bordent la vallée secondaire de la Fensch où se blottit Algrange, la maison offre une tour aux regards de la population du quartier Nord de la localité. Pas une seule âme de la cité n'ignorait son aspect peu commun qui tenait d'une retraite de chasse...
La petite-fille du constructeur de la " Phillipsburg ", Mme HABERBUSCH, née SCHMIDT, qui était domicilié en 1964, rue de Londres à Algrange, donna quelques éléments d'histoire: " En 1909, son grand-père, M. SCHMIDT, prénommé Philippe (d'où l'enseigne de la maison) installé depuis peu dans la région, décide l'édification de la " Philippsburg ". La construction qu'il voulait isolée s'est bâtie sur un piton du flanc de la colline. Les matériaux, difficilement véhiculables jusqu'à ce point difficile d'accès, étaient fournis par une carrière toute proche encore en exploitation à cette époque. C'était à cette époque le Chemin d'Angevillers qui est devenu Chemin de la Promenade....
En 1911, se terminèrent les travaux et depuis, à la belle saison, toutes les sociétés locales venaient y donner la fête: une tradition tombée en léthargie et qui de nos jours n'avait plus lieu d'être. Non pas que la population de la " cité aux quatre mines " ne se passionne plus pour ces divertissements sains, mais la fête en plein air n'a plus guère cours et seules les individualités perpétuent la coutume.
Citadelle de l'oubli, " tour d'ivoire " qui préserve des soucis quotidiens " Phillipsbourg ", si elle perdit en pittoresque, gagna en facilité d'accès grâce à la réalisation d'une route. Même les automobilistes purent atteindre et jouir de ce site merveilleux offrant un panorama remarquable. Cette magnifique bâtisse était encore un magnifique bistrot ou café jusque dans les années 1970, fréquenté par les promeneurs et les amoureux du paysage qui ne manquaient pas de s'arrêter pour s'y désaltérer. C'était Pierre et Catherine REGNERI qui avait tenu ce café de 1953 à 1969.
Il fut un moment où un magnifique paon trônait dans la cour....
Il y avait début des années 70, un certain MENICO, puis le bistrot ferma manque de clientèle et fut racheté par Alphonse PENSA, qui en fit une demeure. Il a dû s'entourer d'un haut mur car il était souvent visité....
Ce petit domaine qui ressemble à un petit castel ou à un petit manoir, a connu son heure de gloire, les kermesses du 1er mai, les parties de quilles, les bals, prendre un bon bol d'air dans un cadre verdoyant....
Depuis la maison fut plusieurs fois revendue et aujourd'hui elle appartient à la famille RIESTER