La guerre est déclarée en 1914 à Algrange .....
2014, fêtera le 100ème anniversaire du début de la première guerre mondiale qui fit des millions de victimes....
Ballottées entre l'empire germanique et la France, l'Alsace et la Lorraine peuvent se targuer d'une histoire peu commune. L'été " rouge " de l'année 1914 connaît dans la région un retentissement particulier. Les habitants de la vallée de la Fensch, sous la tutelle de l'empire de Guillaume II depuis le traité de Francfort, ont participé aux événements du mois d'août, mais sur le front rival aux soldats français jetés dans la Première Guerre mondiale. La " terre d'Empire " (Reichsland) conserve encore quelques archives, témoins de la vie de cette période, lorsque le " Fenschois " était allemand.
Algrange, qui était en plein essor industriel du fait d'une exploitation rationnelle de ses richesses minières, entreprise depuis seulement une trentaine d'années, s'est peu souciée de la " paix armée " pendant laquelle s'étaient constitués des systèmes d'alliances. Après l'échec d'une querelle diplomatique et l'assassinat de Sarajevo, l'Allemagne déclare la guerre à la France, le 3 août 1914.
L'Algrangeois ne peut que se soumettre à la mobilisation générale décrétée par l'Empire germanique et combattre au sein des forces allemandes. Au sentiment de protestation de l'habitant de la cité aux quatre mines, qui a conservé son attachement à la France, s'est substitué un mouvement de " survie " durant cette période de panique due au déclenchement du conflit.
Le conseil municipal avait conscience de la crise et voici ce que rapporte la séance extraordinaire des édiles du 10 août 1914.
Les débats étaient présidés par Paul FREY, maire de la commune. En qualité de conseillers assistaient à la séance: MM. FLORANGE, MÜLLER, SCHMITT, PIGNON, BACH, HAISSEN, GULDNER, KELLNER, IMCKER, etc. Etaient excusés pour cause de mobilisation dans les forces armées: MM. Christian GULDNER, MAUS, MÜHLENSIEPEN, SAUER et STEIN.
A l'ordre du jour de cette séance, dont l'urgence avait été reconnue, figurait la mise en application accélérée de mesures d'aide sociale. Pour faire face à la crise, aux difficultés matérielles qui affectaient une grande partie de la population, et sur proposition de monsieur le maire, le conseil municipal vota à l'unanimité un budget de 3000 marks, destiné à satisfaire les besoins immédiats. En outre, une somme de 2000 marks de crédit, par décision des édiles fut allouée, à raison de 15 marks par semaine aux familles nécessiteuses.