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Le blog de Roland - Algrange d'hier à aujourd'hui

Souvenirs d'un Algrangeois (René BIEGER) de la période 1940 - 1945

4 Février 2016, 13:00pm

Publié par R.S.

Algrange pendant la seconde guerre mondiale 

- Pendant la seconde guerre mondiale, il y avait des baraquements du Arbeitdienst (Service du travail national) qui prenaient place au bas du cimetière protestant, terrain qui en ce temps là était très plat comme un terrain de football...

- Fin de la guerre, avant d´arracher ces baraques les Algrangeois «pillèrent» tout ce qu´ils pouvaient utiliser. Armoires (éléments en bois) et autres meubles.

Ce qui pour moi est toujours encore mystérieux c´était l´entrée d´une galerie à coté du cimetière en montant les escaliers de ce cimetière qu'on appelait en ce temps là, le nouveau cimetière (en 1945). Je me souviens très bien encore de cette entrée avec une ligne de rails qui descendait devant les 2 cimetières pour tourner sur la droite derrière le cimetière protestant. Là avec des petits wagonnets des ouvriers déversaient le matériel sortie de cette mine.

J´avais entendu dire que c´étaient des prisonniers russes qui travaillaient là? En tous les cas j´ai bien vu cette entrée et des ouvriers en train de travailler.

- Pendant cette guerre il y avait à Algrange aussi un groupe de la jeunesse hitlérienne. Il était dangereux de côtoyer ces jeunes fanatisés par des responsables qui après la guerre avaient vite pris en main le nouveau drapeau, on était rapidement encore une fois français.

- Je me souviens de prisonniers russes, qui osaient se déplacer dans la ville et venaient mendier aux portes des maisons un bout de pain ou autre chose à manger. De pauvres gars. Que sont ils tous devenus?

- Dans la maison à coté du cinéma EDEN, (aujourd'hui Audio-Est et avant Pompes Funèbres de Monsieur GENOIS) la municipalité alors allemande entretenait une bibliothèque municipale dont je possède moi-même aujourd'hui encore quelques livres très intéressants comme par exemple les anciennes colonies de l´empire, naissance de l´aviation etc.

Après le départ des Allemands cette bibliothèque reçu la visite des Algrangeois qui purent se servir «gratuitement».

- Le café des Mines (en face de la mairie) en début 1945 avait été transformé en casernement pour les soldats américains. Dans la salle de danse avaient été installé des lits superposés. Mon cousin Marcel BEMER, alors âgé d'à peu près 14 ans, essayait de changer des bricoles pour des cigarettes. J´étais comme on dit, toujours fourré chez mon oncle Nicolas et ma tante Jeanne. Bien sûr, René BEMER était mon parrain.

Voyez vous je me souviens d´événements ou de choses passés quand j´avais 4 ans. Pour moi tout cela était très marquant, j´ai enregistré le tout, je n´oublie presque rien de ce que j´ai vécu très, très jeune. . Beaucoup de gens sont étonnés de ma mémoire, ma mère était pareille. Je vois tout cela comme si c´était hier.

- Au début 1945 un avion anglais avait été touché par la DCA allemande sur Thionville. Le pilote pouvait encore maintenir sa machine jusqu'au-dessus du bord du plateau d´Algrange où il tomba définitivement devant la maison de la ferme BAL (ou Bâl) de l´autre coté du chemin Rural Scharrenweg sans avoir auparavant arraché la cheminée de la maison. La famille Bal avait eu chaud, comme on dit. Le pilote avait pu sauter en parachute et fut fait prisonnier. Mon père ainsi que mon frère Julien (ils m´avaient pris avec) sommes monté voir les restes de l´avion qui fumaient encore.

Un autre avion touché par la DCA est tombé dans le bois du Mont Saint Michel. Des années plus tard, dans les années 1953-1954, j´y ai fais un tour avec des copains et on a encore trouvé des restes de ferraille bien rouillées. En regardant du plateau en direction du Mont Saint Michel on voit encore aujourd´hui la cicatrice faite dans la forêt par la chute de cet avion.

- La ferme BAL dont la maison existe encore aujourd'hui se trouvait alors au bord du chemin rural Scharrenweg. Jusque dans les années 1949/1950, le fermier ou paysan BAL possédait encore une bonne douzaine de vaches qu'il mettait en clôture dans un grand pré au plateau en montant de la rue de la Fontaine par le chemin Steinbruchweg situé entre le jardin de la Maison des Soeurs (ou LEP St Vincent de Paul aujourd'hui) et la maison de l'architecte WASSNER

René d'hier et d'aujourd'huiRené d'hier et d'aujourd'hui

René d'hier et d'aujourd'hui

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