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Le blog de Roland - Algrange d'hier à aujourd'hui

Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)

30 Décembre 2017, 07:45am

Publié par R.S.

Suite de mon livre (N°10a)
Troisième partie: La vie religieuse
Chapitre 2: La paroisse catholique - Des débuts à la Révolution 

 

        En 875, " Alkerengis " est au rang d'annexe de la paroisse de " Haingas " (Hayange), en 1139 " Alkiringes " est sous tutelle de l'abbaye de Sainte-Glossinde de Metz. En 1360, Algrange fut nommée " Eukerangas " au Conseil épiscopal. (avec cotisation d'un florin comme preuve) En 1606, elle est une annexe de " Fentsch ". (Fontoy) Après un compte-rendu lors d'une visite d'un Archidiacre de Metz, sur les ordres de l'évêque, Algrange dépendait simultané-ment du curé de Fontoy (le Père MESSIN) et du curé d'Hayange. (le curé  Jacques D'ALSCHEIDT)

 

       D'après la chronique de l'ancien inventaire écrite par le vicaire LECOMTE, il se trouvait dans les archives de la mairie, en 1849, deux pièces datées de 1576 et de 1609, où il est question d'Algrange. Ces pièces indiquaient que la commune d'Algrange devait annuellement une rente en avoine… Cette rente fut rachetée en 1836. On ignore s'il y avait une église à cette époque, car en 1636, Algrange fut entièrement brûlé par les Croates. Mais on est certain qu'il en existait une en 1658, car on trouve un tableau de biens grevés de rentes en faveur d'une chapelle à Algrange. Un tableau dressé en présence de Claudius NUNCHIEL, curé de Hayange et d'Algrange, du maire et des notables du village. (Registre des délibérations qui servait en même temps pour les recettes et les dépenses) 

 

        En 1690, le Père MESSIN, curé de Fontoy, y aurait baptisé 16 enfants dont 2 d'Algrange; il y eut 3 décès dont 1 d'Algrange, ainsi qu'un mariage entre habitants d'Algrange.
         L'abbesse de Sainte-Glossinde possède les trois quarts dans la première moitié des grosses et menues dîmes, l'autre quart revient au curé de Hayange. Quant à la deuxième moitié, elle est partagée entre l'abbé de Villers-Bettnach et le curé de Fontoy. La ferme du Batzendal donne chaque année quatre bichets de blé à l'église, trois bichets de blé et trois d'avoine à chacun des curés de Fontoy et d'Hayange. Plusieurs familles fournissent l'huile nécessaire aux offices.

           En 1691, on relève par exemple le baptême d'Anne, fille d'Antoine MARTIN et de Charlotte HERMAND, manouvrier habitant Olgrange. Le parrain est un jeune garçon, tisserand De la région du Dauphiné, Charles GERNIN, demeurant depuis quelque temps au lieu d'Olgrange…

           Egalement cette année là, on voit, Gérard MULLER synodal, débourser quatre escalins pour les planches du châssis du grand autel. Mais les maladies et la famine décimaient la population. Les brigands et les milices la tourmentaient à tel point que le Père MESSIN, de Fontoy écrivit en 1692: " L'annexe d'Algrange ne compte plus que 10 habitants très indigents ".

         En 1693, Gérard MARCHAND s'acquitte d'une rente en huile qu'il doit à l'église, fournit la paille pour couvrir l'église et sert de recouvreur. Cet ouvrier obtient pour son ouvrage deux escalins.

        Le 20 mai 1698, Gérard MULLER (ou MULEUR), maire d'Algrange, rend compte de ce qu'il a fourni et de ce qu'il doit à l'église, en présence de Jean TISSERAND, échevin et du Père MESSIN, curé de Fontoy. Dans la même séance, on fait rendre compte au fermier du Batzendal qu'il doit annuellement une rente de quatre bichets de seigle, à la veuve SUZANGE d'Hayange qu'elle doit une rente en huile, à M. BOCK lieutenant et à Jean VENEUR, qu'ils doivent chacun une rente en huile…

 

Extrait de la chronique de l'ancien inventaire de l'église en 1849 du vicaire Lecomte
Extrait de la chronique de l'ancien inventaire de l'église en 1849 du vicaire LecomteExtrait de la chronique de l'ancien inventaire de l'église en 1849 du vicaire Lecomte

Extrait de la chronique de l'ancien inventaire de l'église en 1849 du vicaire Lecomte

        Il y avait également une confrérie de saint-Jean-Baptiste rapportant 3 écus. En 1700, Jean VENEUR, échevin, rend ses comptes en présence du curé d'Hayange et du curé de Fontoy. Dans la même séance, il est question de l'achat d'une cloche et de la construction d'un clocher…

D'ailleurs, le Père MESSIN, vers 1700, en fait la description suivante: " Algrange est une ancienne annexe de Fontoy et d'Hayange, d'où annexe alternative, d'une année à l'autre. C'est à dire que le curé de Fontoy y bine par quinzaine pendant toute une année et le curé d'Hayange également par quinzaine pendant l'autre année. La messe qui y est dite est une messe basse. Les autres dimanches, les habitants assistent au service divin soit à Fontoy, soit à Hayange suivant l'année de leur dépendance "…

 

       Les baptêmes, les mariages et les enterrements étaient enregistrés à tour de rôle par l'église mère. La chapelle placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste était entourée d'un petit cimetière. Dans les comptes-rendus de l'époque on peut lire: " La nef n'est point du tout en bon état, ny au pavé, n'y à la couverture qui n'est que de la paille et elle est sans lambry, sans plafond hormis le cœur. Un vieux petit calice en argent, dont le pied était fendu, une aube, un amict, une chasuble blanche, un corporal, un purificatoire, trois vieilles nappes usées, un vieux missel… Il n'y a point de surply, ny rituel, ny livre, ny chape…L'ossuaire n'est pas en état…Pas de cloche…" 

        Dans cette chapelle des améliorations s'imposaient. En 1704, le chaume de la toiture est remplacé par des tuiles provenant de Richemont fournies par Georges MULEUR, ainsi qu'une voiture de chaux provenant de Breistroff.

 

        En 1705, le Père MESSIN nous apprend la présence de vingt familles de " gens ramassés et réduits à l'aumône pouvant faire 70 communiants ".

        Dans ces mêmes écrits, on lit que le 20 mai 1707, on achète à la vente du curé d'Angevillers une armoire pour l'église: y compris le transport, elle coûta quatre écus. (Cette armoire était encore en 1849 dans la maison de la commune)

        Le 22 juin 1707, Jacques BALLUS reçoit 3 écus pour avoir fourni la pierre et pour la réalisation d'un autel en l'honneur de saint Antoine. Le 24 juin de la même année, l'Ermite de Nondkeil reçoit quinze escalins pour la statue de saint Antoine placée sur le nouvel autel

        Le 14 octobre 1708, Henry DE BADZELER paie ses rentes pour plusieurs années…En 1709, on recrépit l'église et on fait un gradin à l'autel de Saint-Antoine.

       En 1715, les curés d'Hayange et de Fontoy dressent une liste des personnes qui doivent annuellement de l'huile, du blé, du vin à l'église d'Algrange. Cette liste comprend quinze personnes qui toutes, payeront cette même année. Dans le courant de cette année, on construisit également des bancs et on rétablit le lambris…

 

       De 1717 à 1738, on ne trouve aucune trace des faits des curés d'Hayange et de Fontoy, ni des synodaux pour l'église d'Algrange. Les archives paroissiales de Fontoy nous rendent compte des difficultés que rencontra le curé pour administrer cette annexe: " Algrange, entouré de côtes de toutes parts, ne communique librement à plat que sur la commune de Knutange. De Fontoy à Algrange il y a deux chemins. L'un par la grande route depuis l'église de Fontoy jusqu'à Knutange de 5km, plus 3km par une route défoncée depuis ce dernier endroit jusqu'à Algrange. L'autre chemin, par la côte à droite de Fontoy et d'une distance de 5km est à usage unique de gens à pied. Il y a une rapide montée d'un quart d'heure au milieu d'un  bois épais, sur les bords d'un ravin par un sentier que le torrent des eaux a creusé, où l'on ne peut poser qu'un pied, où il faut se tenir aux branchages et descendre des escaliers formés par des racines sur vingt minutes de trajet dans une vallée resserrée et boueuse ".

        L'abbé LOUIS, curé d'Usselkirch et archiprêtre de Thionville écrit en 1739: " L'annexe d'Algrange comprend maintenant 52 ménages complets y compris la ferme de Badzelzer (Batzendhal), soit 150 communiants et plus de 50 enfants capables d'instruction…"

 

       A partir de 1738, Algrange fait des démarches pour obtenir un vicaire résident. A la date du 12 décembre 1738, l'Evêché de Metz accepte en principe, mais ordonne que la demande soit présentée au patron (de Justemont), aux décimateurs (Abbayes de Villers-Bettnach et de Sainte-Glossinde) et aux curés binateurs (Hayange et Fontoy). Tous acceptent, à condition que leurs droits soient réservés. Ainsi pour Hayange, il est dit: " A charge que les habitants d'Algrange seront toujours tenus à toutes les charges de la paroisse d'Hayange, qu'ils assisteront aux principales fêtes de l'année aux offices d'Hayange, qu'ils y feront leurs Pâques et payeront le demi-sol de subvention l'année de leur dépendance d'Hayange…Le 3 février 1739, l'abbé LOUIS, est établi commissaire pour informer les Algrangeois du commodo et incommodo. L'enquête a eu lieu le 23 février en présence des autorités intéressées.

       Là, fut dressé un inventaire des difficultés matérielles et spirituelles de l'état de la chapelle, du logement du vicaire et de son traitement…

 

        Suite à cela, le 4 mars 1739, l'Evêché agrée définitivement l'établissement d'un vicaire, tout en exigeant la fourniture d'un " soleil " et d'un " ciboire " en argent, ainsi que la pose de fonts baptismaux…  Début juin, les habitants renouvellent leur demande au vicaire général en précisant qu'ils vont prochainement construire le logement du vicaire. Moyennant une petite redevance, il logera dans une maison convenable en attendant la construction d'une maison curiale sur un terrain cédé par M. TROTJAN. Mais, ils attendent de lui qu'il sache parler les deux langues. Ils ajoutent que c'est d'autant plus urgent que le curé d'Hayange ne vient plus pour la raison bien simple que ces gens, une fois la perspective d'un vicaire résident, ont cessé de livrer leur dû aux curés dont ils dépendaient jusqu'ici. Enfin, le 22 juillet 1740, date de la première approbation canonique dans le diocèse de Metz, Algrange est érigée en vicariat résident dépendant des curés de Fontoy et d'Hayange et reçoit son premier vicaire résident.

Ecrits sur Algrange du temps du seigneur DE BOCK en 1729
Ecrits sur Algrange du temps du seigneur DE BOCK en 1729Ecrits sur Algrange du temps du seigneur DE BOCK en 1729
Ecrits sur Algrange du temps du seigneur DE BOCK en 1729

Ecrits sur Algrange du temps du seigneur DE BOCK en 1729

- Jean-Baptiste SCHLESSER ou SCHLÖSSER:

           Prêtre du diocèse de Trêves, il vient pour remplir les fonctions sacerdotales,  à partir du 16 février 1740, sous le nom de vicaire, de délégué des curés d'Hayange ou de Fontoy. Les curés de ces deux villages exerçant toujours leur juridiction sur Algrange, non plus simultanément comme dans les années précédentes, mais alternativement, l'une une année et l'autre une autre année. Cet état de choses durera jusqu'à la Révolution.

A l'occasion de la prorogation de ses pouvoirs, le 2 juillet 1742, l'Evêché notifie : " abest, il est retourné dans son diocèse ". Ce qui est noté en marge inexact car Jean-Baptiste SCHLESSER y restera jusqu'au 23 juin 1743.  

Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)

-  Petrus MICHEL:

       Ce n'est qu'un an après, le 4 septembre 1743, qu'est nommé un nouveau vicaire, Pierre MICHEL.

Arrivé le 11 septembre 1743 à Algrange, il y restera jusqu'au 27 juin 1754. Il était également du diocèse de Trêves. Une visite canonique en 1751, constate que les habitants lui ont construit une habitation très convenable, et qu'il prêche en français et en allemand. Il devient ensuite curé de Marspich le 19 juillet 1754, où il y décédera le 26 mai 1773. En l'an 1749, le nouveau fermier du Badzenthal, Jacques WATRIN, ayant refusé de payer à la chapelle d'Algrange la rente annuelle de quatre bichets y fut contraint par la justice. Antoine LOUIS était l'avocat de l'échevin Arnould SUZANGE

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-   Jacobus NÜSSER ou NIESSER:

        Né à Itzig le 1er janvier 1729, il venait du diocèse de Trêves. Arrivé le 27 octobre 1754, il y restera jusqu'au 5 octobre 1761 (officiellement jusqu'au 16 juin). En 1754 et 1755 Jacques WATRIN s'acquitte de sa rente.

        L'an 1756, le grain de Jacques WATRIN est vendu 30 sols le bichet, moitié pour Monsieur le vicaire et l'autre moitié pour le maître d'école Jean-Louis CHASSEREZ.

          Jacques NUSSER dresse une liste des personnes qui doivent à l'église d'Algrange et fait rentrer exactement non seulement les rentes, mais encore les arréages. Tout le montant est employé à la décoration et à la réparation de l'église. On relève le grand autel, on fait quatre fenêtres neuves, on construit un autel à saint Antoine, on achète la statue de la sainte Vierge en 1758. (3 livres)  Puis celle de saint Jean-Baptiste (9 livres), on achète des chasubles, une blanche et une rouge, des habillements d'écoliers (sans doute pour les enfants de chœur). Les boites d'onctions sont rétablies et le dais raccommodé. Une boite d'argent (en 1760) pour porter le saint Vicatique aux malades (5 livres) et on fait construire le ban pastoral (3 livres)

     Le 17 janvier 1761, Jean-Louis CHASSEREZ, maître d'école et Georges WEBER, synodal, achètent les bajouts d'offrande pour deux escalins.

        Après le départ de ce vicaire pour Manom, le poste reste vacant jusqu'en mai 1762. Les habitants d'Algrange se plaignent à l'Evêché du service divin qui est négligé dans leur annexe. Dans une lettre adressée à l'évêque de Metz, le curé d'Hayange indique les raisons pour lesquelles, lui et le curé de Fontoy, n'ont pas repris le service régulier de la binaison: " La chapelle est trop petite pour la population, il n'y a pas de sacristie, les habitants veulent être indépendants, ils n'ont observé aucun des règlements prescrits lors de l'érection du vicariat, par exemple, assister aux quatre principales fêtes de l'année et le jour du patron de leur paroisse respective, ils n'y sont pas tous venus pour faire leurs Pâques, ils ne veulent point donner le demi-sol de subvention à l'église mère, ils n'ont jamais payé en plein les 12 quartes de blé à leur vicaire…"

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-   Adam ou Johannes FLORANGE:

     Après une année sans curé, Algrange reçoit un nouveau vicaire le 16 mai 1762, en la personne de: Adam FLORANGE, qui y restera jusqu'au 19 août 1764. Né à Cattenom, prêtre en 1748, vicaire de Vitry, puis d'Algrange, de Longeville-les-Saint-Avold, puis de Seingbouse, administrateur de Heinriville, de Bliesransbach, curé de Voyer en 1784, curé constitutionnel de Cattenom…Avant de partir d'Algrange, le 9 août 1764, il rend les comptes de ses trois années de vicariat

 

-   Nicolaus THILL:

     Le 29 septembre 1764, Nicolas THILL remplace le vicaire précédent. Il prendra ses fonctions le 31 octobre 1764. Né à Thionmont, du diocèse de Trêves, il restera à Algrange jusqu'au 8 mars 1769. Prêtre en 1764, après Algrange il sera vicaire à Helstroff en 1771, administrateur de Téterchen en 1775… En 1768, on achète l'ancien maître-autel de Fontoy qui sera beaucoup plus tard celui de la chapelle saint-Antoine. Dans les comptes rendus en 1766 de Jean DUFFORT et de Nicolas PRINTZ, synodaux de l'église succursale, il y est inscrit que l'on acheta quatre chandeliers en cuivre à 13 livres la paire ainsi qu'une bannière de filles en 1768…Il meurt en 1792 sans avoir prêté serment.

Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)

-   Petrus (Pierre) BECKER:

     Né à Puttelange, il fut d'abord vicaire à Volkrange de 1767 à 1769 puis arriva à Algrange le 2 mai 1769. Il y restera jusqu'au 25 mai 1773. Il devint ensuite curé de Marspich de 1773 à 1779. En 1770, il dresse une liste des personnes qui doivent des rentes à l'église d'Algrange et termine en donnant un conseil: " C'est de faire attention aux noms des personnes entre les mains desquelles passent les biens grevés de rentes en faveur de l'église d'Algrange ".

Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)
Desservants de 1740 à 1789 et Déclaration des biens ecclésiastiques dans l'ensemble des chapelles de la paroisse d'Hayange en 1744
Desservants de 1740 à 1789 et Déclaration des biens ecclésiastiques dans l'ensemble des chapelles de la paroisse d'Hayange en 1744Desservants de 1740 à 1789 et Déclaration des biens ecclésiastiques dans l'ensemble des chapelles de la paroisse d'Hayange en 1744

Desservants de 1740 à 1789 et Déclaration des biens ecclésiastiques dans l'ensemble des chapelles de la paroisse d'Hayange en 1744

-   Jean-Nicolas LEO:

        Né à Briey en 1748, prêtre en 1771, vicaire à Avril, curé d'Aumetz en 1782, émigre et revient à Aumetz en 1802, en 1807 à Bréhain, en 1823 à Vionville où il mourut le 20 mai 1829.  Du 5 octobre 1773 au 1er août 1775, Jean-Nicolas LEO assura le vicariat d'Algrange. C'est pendant son administration que l'église, place du marché, fut construite, car probablement que l'ancienne était trop petite. Sur une pierre actuellement placée dans le mur de l'église catholique, face au monument aux morts, on peut lire: " L'an 1774, le 14 avril, j'ai été posée et bénite par C.P. ZELLER, curé de Hayange ".

Le 4 septembre 1774, Jean-Pierre RICHARD et Pierre GILLE nouveaux échevins promettent de veiller avec soin, de faire rentrer les deniers de l'église. 

          Un procès-verbal d'une visite faite à Algrange le 5 juillet 1774, par M.BECKER, curé de Marspich, nous apprend qu'une nouvelle église est en construction. Elle est déjà couverte, vitrée, blanchie, pavée, munie d'une chaire à prêcher, de fonts baptismaux, que les anciens tabernacles sont encore dans une grange, de même que les statues, les ornements…, la sacristie est convenable. On demande la prompte bénédiction à cause de la solennité du dimanche qui vient et surtout parce que le propriétaire a besoin de sa grange. Elle avait pour dimensions: 7 mètres de largeur sur 16 mètres de longueur, sans clocher. Cette église restera jusqu'en 1904 aux abords de la place du marché, avec en face, à l'angle de la place au n°1, le presbytère. " La communauté d'Algrange assemblée a reconnu que les bancs de l'église nouvellement construite ne suffisaient pas pour contenir tous les habitants et qu'ils avaient besoin de réfection, en conséquence ils ont convenu et arrêté qu'on procéderait à la vente des bancs et que l'argent qu'on en tirerait serait employé à en construire de nouveaux et à rétablir les anciens, ils ont enfin convenu que les places de bancs se vendraient aux conditions suivantes: ".

- que le prix des places se payerait à la sainte Croix

- que les places achetées appartiendraient à l'acquéreur sa vie durant

- si l'acquéreur venait à sortir du village, il perdrait son droit au bout d'une année et sa place serait vendue au profit de la fabrique

- à la mort des acquéreurs leurs enfants pourront conserver leurs places; les garçons celles de leur père et les filles celles de leur mère, en donnant pour reconnaissance la moitié du prix que les places auront coûté (6 novembre 1774)

Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)
Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)

-   Nicolas STEPHANY: (ou STEPHANI)

     Il était vicaire à Cutting et sera curé d'Hayange. Il restera à Algrange du 30 octobre 1775 au 3 octobre 1776. Pendant cette période Georges FRECHEIN et Jean-Pierre RICHARD, après s'être acquittés dignement de leurs fonctions d'échevins, sont remplacés le 16 juin 1776 par Jean WEBER et François FRECHEIN.

 

-   Henri SCHMITT:

   Il assuma la tâche de vicaire à Algrange du 29 octobre 1776 au 1er janvier 1777.

 

-   Jean GRANDMANGE:

      Né à Thionville en 1751 il fut prêtre en 1775. Ce fut le dernier vicaire avant la Révolution. Arrivé le 1er février 1777, il y restera jusqu'au 23 décembre 1792. Le 9 novembre 1783, on fait un nouveau règlement concernant les bancs, en application de l'arrangement fait le 6 novembre 1774. L'an 1792 Anne PERIQUE veuve de Jean-Baptiste DUFFORT fermier à la cense du Badzendal a payé ses quatre bichets de rente annuelle. Le 23 décembre 1792, Jean GRANDMANGE invita les membres de la municipalité à se rendre au presbytère où il rendit ses comptes depuis 14 années. Il est arrêté à Uckange et conduit à Verdun où il demeura quelque temps en prison.

      Puis il est transféré à Paris et ne doit son salut qu'à des personnes haut placées. Il avait prêté serment. Tout en usant de la formule légale, il y avait ajouté: " Sans préjudice à l'unité de foi et à la profession de la religion catholique, apostolique et romaine." Quoique ce serment eût été déclaré bon pour le département, le vicaire refusa la cure de Bettelainville, à laquelle il avait été élu le 19 juin 1791. Aucun certificat n'ayant fait connaître s'il avait lu la lettre de FRANCIN, l'administration commença à le suspecter. Pourtant, quand arriva la loi de déportation, il resta tranquillement dans son annexe et y exerça le culte jusqu'à la Terreur, sans que personne le dénonça. On le retrouvera à Algrange en 1794. Ce dernier signe un contrat avec la République française du 18 Nivôse de l'an II de la République  jusqu'au 2 pluviôse de l'an II (du 7 janvier au 21 juin 1794) comme officier public. Il fut arrêté en 1798 et condamné à la déportation le 26 février 1799.

Livre de Roland SEBBEN - ALGRANGE Cité aux 4 mines - La paroisse catholique des débuts à la Révolution (10a)
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C
Superbe document et très bien documenté, bravo Monsieur SEBBEN, quel travail vous avez accompli. Je vais prendre le temps de tout lire, sauf peut-être les documents rajoutés écrits à la main, un peu difficile à déchiffrer comme tous les documents de "l'ancien" temps. Merci
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