Version que m'a écrite Reinhold (René) BIEGER en 2013
L´histoire de la Croix d´Or d´Algrange se perd un peu dans un brouillard, je dirais même dans l'obscurité du 19ème siècle. Cette salle avec son premier nom Europaïschen Hof, nom que je peux vérifier, que sur les cartes postales de M. SEBBEN, n´a pas été construite tout simplement comme salle, mais comme hôtel et après la 1ère guerre de 1914-1918 perdit, peut être seulement en partie, sa fonction comme telle. Je suis toujours très impressionné des informations que M. Roland SEBBEN réussit si souvent, certainement avec ténacité et grande patience, à " récolter ". Bien sur aussi au sujet de cette Croix d´Or.
Ce qui se passa alors, avec cette salle après la guerre de 14-18, M. Roland SEBBEN a bien incorporé son histoire, dans son blog. Mais, voilà ce mais, qui se souvient encore de l´intérieur de ce qui jadis avait été un hôtel avec format?
J´ai vécu une partie de ma jeunesse dans cette maison qui pour moi fut une sorte d´école avant de devenir adulte. La famille BEMER qui avait achetée la Croix d´Or en 1947, était bien reliée avec la famille BIEGER par madame BEMER Jeanne ma tante et soeur de mon père. Pour vous expliquer " en vitesse " le pourquoi de ma jeunesse à la Croix d´Or, nos deux familles se composaient de 5 garçons et de 4 filles. On était plus frères et soeurs ensemble que cousins et cousines. Une grande famille alors avec un nid où les poussins agrandissaient au fur et à mesure cette communauté. D´abord dans la rue principale, maison qui fut remplacée par le grand bâtiment avec débit de tabac Roda et magasin des chaussures Bata, puis nouveau nid au n° 7, rue de la fontaine, dans la maison des grands-parents, après la destruction du premier lieu. Avant 1947, la famille BEMER qui tenait alors le café des mines était confrontée avec un travail qui demandait l´obtention de nombreux coups de mains de la famille BIEGER. Ma mère s´occupait par exemple de 2 enfants de ma tante Jeanne, qui habitaient alors avec la grand mère dans la rue de la Fontaine. Moi, et bien j´étais le p´tit René, mon parrain était mon cousin René BEMER, par cette situation j´étais toujours " fourré " chez les BEMER.
Marcel et Jeanne BEMER, Julien BIEGER, Denise, René et Marie-Jeanne BEMER, Mme REICHERT et l'oncle Nicolas
Comment aurais-je pu alors autrement apprendre plus tard bien des choses sur la Croix d´Or?
Je débute avec le sous-sol de cette auberge-hôtel où à chaque fête de la sainte Barbe les mineurs de la Burbach pensaient du matin au soir (tard dans la soirée) à autre chose qu´à leur Sainte !! Pour aboutir dans la cave immense de ce bâtiment il y avait une porte à gauche qui donnait sur la rue. C´est par là que la Brasserie de Basse-Yutz transportait les tonneaux de bière vers l´intérieur de la cave, dans la chambre sous l´auberge dont le comptoir avec ses robinets de bière se trouvait exactement au-dessus. Et là j´avais appris une de mes leçons, mettre un tonneau sous pression. Mon cousin Marcel, alors dans les 18, 19 ans, avait bien expliqué à celui qu´il comparait comme son petit frère, la manipulation de ce travail. Dans l´auberge on pouvait descendre dans la cave par une trappe qui se trouvait dans un coin de la cuisine ou par une descente d´escaliers dans le couloir montant vers les chambres de l´hôtel. Par cette descente on aboutissait plus rapidement à la chaudière, qui, l´hiver venant, devait comme chaque année être remise en fonction. Quel boulot! La chaudière du 19ème siècle avait vu des années, c´était aussi l'utilisation du coke comme matériel de chauffage. Remplir la cave avec le coke livré, et bien merci! Les muscles à l´âge de 10 ans, une de mes leçons physique! Mettre en route cette chaudière après une pause de 5 à 6 mois, quelle merveille! Il fallait tout d´abord faire un petit feu dans la cheminée principale pour éliminer l´humidité de son intérieur après cette pause obligatoire. Si on avait pas bien fait cette opération, alors en essayant de mettre la chaudière en route, elle dégageait une fumée comme dans un paquebot d´avant guerre. La maison possédait dans chaque chambre le chauffage central.
Découvrir cette cave en 1947, c´était comme aujourd´hui explorer une ancienne mine de fer. Descendant vers le bas, alors en venant de l´entrée de la rue, on passait à coté de la cave à " bière " pour tomber tout d´abord sur ce qui autrefois avaient été les WC de la grande salle, coupés maintenant des escaliers qui montaient vers la salle. Ces escaliers de descente se trouvaient avant 1947 dans le coin au fond de la salle à gauche. Cette ouverture fut fermée et recouvert par un nouveau plancher. Pour la salle de danse, ils avaient alors été aménagée des toilettes hommes/femmes dans ce même coin accédant vers l´extérieur côté fenêtres. Le tout assez primitif comparé avec les toilettes d´antan dans la cave. Il y avaient bien sur des toilettes modernes en sortant de la salle, direction les vestiaires, qui se trouvaient également dans le couloir montant vers les chambres et qui servaient aussi pour la clientèle de l´auberge.
L'intérieur de la cuisine avec l'arbre de Noël
Bifurquant maintenant vers la droite, un couloir nous laissait parvenir dans l´ancienne cuisine, et oui, pour moi presque incroyable, une cuisine dans cette cave comme dans ces grands restaurants que l´on voit souvent à la télé ou dans des films. Quelle stupéfaction et impression de voire cela. Mais, alors là aussi ce mais, que c´était-il passé avec cette cuisine d´une dimension également immense? Elle fut abandonnée, certainement après 1918, et la cuisinière, ce grand fourneau d´une bonne longueur de 10m, devint une ferraille (un tas de ferraille) complètement rouillé. De grandes fenêtres donnant vers l´arrière, vers la rue de Lorraine, donnaient un éclairage de jour très généreux. Des grands placards avaient été prévu, pour la vaisselle ou le ravitaillement. L´hôtel certainement construit dans les années autour de 1880-1890 avait dans sa cave encore une découverte à faire. On dit toujours que les Allemands peuvent bien organiser!
Dans le cas de cette cuisine il y avait, quand on la traversait, des escaliers et une porte qui donnait accès ......... dans une écurie!!! Pas de blagues, c´était la combinaison cuisine-écurie. Dans cette écurie aménagée d´une grande fenêtre avec barreaux mais sans vitre, se trouvait alors une cour intérieure assez grande, un emplacement pour le fumier directement sous la fenêtre, un deuxième compartiment (une deuxième petite écurie) pour le maintient des cochons et un poulailler. La cuisine étant complètement hors d´usage, elle n´aurait de tout façon pas été utilisée, la famille BEMER utilisa l´écurie pour y garder des poules et des cochons. La grande fenêtre donnant sur les jardins qui se trouvaient derrière la Croix d´Or, les petits jardiniers étaient contents de recevoir de temps à autre du fumier qui tombait du ciel par les barreaux de l'écurie, jusqu´au bas du mur. Bien sur il y avait là un accord. Moi, le p´tit René, j´allais toujours avec un petit panier faire la récolte des œufs, récolte qui n´était pas très formidable. Nous ressortons donc maintenant de cette écurie en allant sur la droite en direction de la rue Jean Burger, évidemment dans la cave. De ce coté se trouvait comme au début décrit la chaudière et d´autres petites caves. Mon cousin Marcel, qui vraiment était un grand bricoleur, avait aussi installé un atelier entre la cave de dépôt pour les boissons, la bière, le vin, etc., et le couloir menant vers l´ancienne cuisine.
A gauche M. WANNINGER et son fils (en blanc)
Nous voilà maintenant dans l´auberge, le bistrot. En entrant de la rue Jean Burger on pouvait contempler sur la gauche 3 ou 4 tables ainsi que sur la droite. Au milieu se trouvaient un jeu de foot (ah, quand j´y pense !!) et un billard avec sur le milieu 4 stoppeurs qu´il fallait éviter en jouant la bande du billard, pour pouvoir jouer la boule dans le trou de l´adversaire. Sur la gauche de l´auberge, au fond, se trouvait le comptoir avec bière sous pression et également sur ce coté la porte, avec un escalier, montant dans la cuisine d´une superficie de bien 40 m2.
A coté de la cuisine, un débarras pour linge, vaisselle etc. qui donnait également accès à la salle de danse (ou salle des fêtes). Une grande fenêtre donnait sur la rue ainsi q'une deuxième plus petite où se trouvait le téléphone. Au milieu une grande table, la famille avait pris les mêmes dimensions. Un grand fourneau (une cuisinière) permettait à ma tante (souvent avec aide) de bien cuisiner, pour bien d´autres occasions que les repas quotidiens de la famille. Suivez-moi vers la salle de danses, qui fut " retapée " de haut en bas et de gauche à droite. Dans le blog de M. Roland SEBBEN à lire les transformations qui eurent lieu. Je voudrais faire place ici à des détails de cette transformation et donner le caractère final de la salle. Les 4 colonnes qui supportaient le plafond et l´ancienne toiture sont restées en place et clôturait la piste de danse en supportant maintenant la dalle de béton sur laquelle le cinéma Sax fut construit.
La scène pour les soirées de théâtre servait aussi de loge pour les musiciens lors des soirées dansantes et se trouvait à droite au fond en entrant dans la salle. Pour accéder à la scène il y avait tout d'abord à gauche une porte qui donnait en même temps sur une véranda située derrière les fenêtres de la salle et en restant sur la droite de cette sortie une autre petite porte donnant accès sur une petite chambre où les acteurs pouvaient se maquiller etc. En regardant la scène (coté gauche) cette chambre n´était pas visible car protégée par les coulisses et le rideau qui cachaient le tout en bas d´un escalier.
Le grand et lourd rideau rouge foncé (Bordeau) avait été mis en sécurité dans la maison des soeurs de la rue Wilson pendant la rénovation de la salle. Sur le coté droit de la scène il y avait une porte qui permettait d'y accéder rapidement. C´est à cette endroit, lors des travaux en 1947, qu'une pierre cachait ou protégeait un trou fait dans la dalle en béton au-dessus d´une entrée de la cave du cordonnier PERABO Aldo (sa cordonnerie était à coté de la Croix d´Or), que j´ai fait un atterrissage forcé dans le couloir de sa cave. Alors là, le p´tit René avait disparu, il était tombé dans la cave. Une émeute dans les travaux en court, bien sur. Tombé dans un trou de 2 mètres de profondeur, à part quelques égratignures, je n´avais rien. Quel soulagement pour la famille et pour mon cousin Marcel qui vint me sortir. Je n´ai jamais compris le fait que cette petite partie de la salle était superposée sur l´entrée de la cave à PERABO!
L'entrée de la Croix d'Or, debout M. GERMAIN, M. René BEMER, le p'tit René BIEGER et Denise
Tous ces travaux terminés, la salle reprit alors ses fonctions pour laquelle elle avait été conçue. En 1948 reprise de pièces de théâtre en langue allemande par la paroisse catholique. La grande majorité des Algrangeois inclut ceux de souche italienne ou polonaise etc. parlaient deux ou trois langues dont ce patois allemand. Il y avait des pièces tragiques comme des pièces amusantes. Je me d´un acte ou monsieur Kettenhofer dit dans son rôle en tenant une saucisse à cuire dans sa main: " das ist die gute Wurst vom Reiser ", qui veut dire: " ça, c'est la bonne saucisse à cuire du Reiser ". Et oui, le REISER avait sa boucherie à droite de la Croix d´Or. En bas de la scène il y avait alors toujours un orchestre qui accompagnait avec sa musique les pièces de théâtre. Quelle rumeur dans la salle quand dans une pièce tragique un homme fut tué avec un couteau (en gummi) !! On avait jamais vu un tel acte sur scène.
Carnaval, à la buvette M. René BEMER, Marcel, Marie-Jeanne, Denise
On m´avait également " incorporé " dans un morceau avant Noël 1948, comme petit papa Noël et une gamine de mon âge comme petit ange. Le tout en allemand, texte et chants. Nous les petits, on parlait déjà mieux le français que le patois. Mais cela a bien fonctionné. Le travail qu´on avait pour chaque soirée de théâtre c´était de remettre les rangées (rails) de chaises clappantes (pliantes) sur la piste de danse. Toutes ces chaises portaient un numéro, alors attention à l´organisation. Après cette soirée, fallait à nouveau laisser disparaître ces rangées de chaise pour refaire place soit à des soirées dansantes, des fêtes de sociétés (Folklore polonais ou ukrainien) ou à des expositions de lapins, de poules ou de pigeons etc.
Je me souviens encore très bien de l´orchestre " Jonny Bohr " pour les bals de la Croix d´Or. A ces soirées j´étais toujours " embauché " par mon cousin.....vous le devinez....Marcel qui m´avait bien expliqué le fonctionnement du vestiaire avec l´aide de ma cousine ou une autre aide. À l´époque venaient souvent des militaires d´Angevillers au bal de la Croix d´Or. Les Burbachers (ceux de la Burbach, bon les anciens) se souviennent certainement encore du petit René qui vendait les bonbons en faisant une paire de fois la ronde autour des tables dans la salle.
J´arrête d´en raconter, autrement cela deviendrait un livre. En entrant dans la salle sur le coté de l'auberge avait été aménagé un comptoir pour le service des boissons où l'on pouvait boire une paire de schnaps avec ses copains. Qui se souvient que dans ces années après la guerre on avait encore pas de réfrigérateurs électriques! Derrière le comptoir dans la salle de danse se trouvait une armoire à glace pour boissons fraîches avec une ouverture sur le dessus de l´armoire où l´on introduisait des barres de glace livrées par la Brasserie de Bass-Yutz. Cela durait une semaine ou plus jusqu´à épuisement de ces barres de glace.
Qui se souvient également de M. WANNINGER et de son fils qui faisaient fonction de garçons, en allemand Ober (oba). Ils étaient bien connus à Algrange. Les fêtes de carnaval avaient aussi grands succès. Je me souviens de M. LAUER qui possédait vis à vis de l´église catholique un petit magasin radio et qui était devenu Prince Carnaval avec ma cousine Marie-Jeanne BEMER comme Princesse, l´année? Début 50? À cette époque les commerçants d´Algrange organisaient des fêtes comme ces cortèges de carnaval ou des tours (en vélo) passant si je me souviens bien par Knutange, Fontoy, Angevillers, la côte de Beuvange, le tout une paire de rondes. Quelle fierté pour moi d´être assis dans une des voitures citroen traction avant suivants les coureurs! En 1950, le 29 août, grande fête à la Croix d´Or. Les deux fils BEMER, Julien et René se marient le même jour. Grand événement à Algrange, beaucoup d'invités dans la salle de l´hôtel.
Voilà que de la cave à l´auberge et après notre arrivée à la salle des fêtes, je vous prie de me suivre vers le haut de la maison, sans oublier le couloir au rez-de-chaussée avant de monter au premier ou se trouvaient des toilettes, WC modernes et une pièce qui servait comme vestiaires aux soirées dansantes. Ce couloir possédait une sortie de secours de la salle et une sortie qui donnait directement sur la rue Jean Burger.
Le premier étage était quasi réservé comme logement pour la famille à part cousin Julien qui habitait encore dans la maison des grands parents BIEGER avec sa femme et se partageait la maison avec ses parentés. Au premier étage se trouvait, coté Boucherie Reiser, une grande salle pour réunion de sociétés ou de répétitions comme pour le cercle saint Louis qui dû bientôt interrompre ses répétitions pour cause de réclamations de l´alentour. Une salle de bains avait également été aménagée avec chauffe-eau à gaz.
Avant d´aller au 2ème étage je m´oblige à faire une petite excursion au cinéma SAX: Pour celui qui voudrait écrire une dissertation à ce sujet voilà des informations qui peut être se sont perdus dans le temps du passé. La dalle du cinéma avait été coulée, comme au début décrit, sur la salle de la Croix d´Or sur la mi-hauteur du premier étage de l´hôtel, couvrant, fermant en partie l´ouverture des fenêtres de l´arrière du bâtiment. Le mur arrière de l´hôtel devint alors mur intérieur du Sax, formant dans toute sa longueur avec le mur de la salle de projection un couloir avec 2 entrées vers la salle, un escalier vers le balcon et un escalier descendant vers la rue Jean Burger. Pendant que les travaux au cinéma se terminaient tout doucement, on voyait ces fenêtres qui n´avaient toujours pas encore été recouverts par des panneaux.
Comme d´habitude toujours curieux, j´avais un jour ouvert une de ces fenêtres pour regarder vers l´intérieur du nouveau couloir, la salle même pour moi était cachée par le mur de cette salle. Le propriétaire, monsieur BORENS, qui me connaissait, me vit regarder par dessus la dalle en moitié de fenêtre, me donna sa main en me disant, bien en allemand, viens si tu veux regarder, donnes-moi ta main. Alors il me tira vers le haut et me montra l´intérieur du cinéma pas tout à fait terminé. L´écran cinémascope était déjà installé ainsi que la cabine de projection qui se trouvait en partie " suspendu " à l´extérieur du mur arrière. Monsieur Borens était entrain de projeter une bobine des actualités Gaumont, comme démonstration. Ce fut mon premier film que j´ai vu au Sax. Le cinéma ne fut pas terminé dans le même délai que la salle de la Croix d'Or. Je ne me souviens pas exactement de l´ouverture, je pense en 1949 ou 1950? Le premier film cinémascope dans notre ville (Les chevaliers de la table ronde) fut projeté au Sax et le deuxième (Ivanohé) au cinéma Eden, je crois en 1954 ou 1955, ces films ayant été tournés en 1953 . Il y avait bien eu des difficultés avant cette ouverture. Étant donné la construction sur la salle du bas, l´aménagement d´un balcon (ou loge) à l´intérieur du cinéma donnait résultat à des difficultés de statiques. J´en entendais parler quand les " grands " s´entretenaient. On ne voulait pas lui donné l´autorisation, en fin de compte il là bien construit.
Communion de M. René BIEGER sur la véranda derrière la salle. En contre-bas la rue de Lorraine
Aujourd'hui qui des," vieux ", Algrangeois se souvient encore des escaliers montant vers le cinéma en entrant au bas de la rue? Et oui, pendant la construction et avant la fin des travaux, M. BORENS avait laissé construire un escalier qui ne conduisait pas aussi abrupte pour la montée-descente du cinéma. Cet escalier en plus grande douceur, prenait 2 tournants avant d´arriver vers le haut et avait sur le coté une rampe, un petit mur nous protégeant d'une chute dans le vide. Alors les responsables pour la sécurité dans les salles de projection lui ont strictement interdit ce genre d´escalier pour cause de sécurité en cas d´incendie. l'escalier qui a reçu cette autorisation avait toujours pour moi un caractère de gare et ne m´a jamais plu, surtout après avoir connu celui d´avant. L'abbé SCHANG qui avait en 1919 acheté la Croix d´Or, avait également acheté directement à coté un deuxième bâtiment accroché à l´hôtel qui devint après son achat par M. BORENS l´entrée du cinéma......! Bon, c´était ma petite excursion au cinéma Sax.
Montant au deuxième étage, toutes les chambres coté rue Jean Burger étaient loués à des locataires qui travaillaient par exemple comme monteurs à la SMK ou comme porions dans les mines etc. J'ai précisé coté rue Jean Burger, car les chambres à l´ arrière de l´étage ne pouvaient plus être loués. En construisant le cinéma SAX sur la salle de la Croix d´Or, les fenêtres de ces chambres furent fermées, obstruées par des panneaux qui protégeaient maintenant le passage vers le cinéma. C´était un accord entre les 2 propriétaires. De ce coté se trouvaient alors les toilettes et lavabos sans fenêtres pour les locataires. Le troisième étage ne comportait que des mansardes avec petite fenêtres que l´on voit bien sur cartes postales.
Voilà mon compte-rendu, mon histoire sur la Croix d´Or telle que je l´ai connu de 1947 à 1956. J´ai bien terminé mon histoire, mon compte-rendu, mais je n´ai jamais oublié (peut être un peu drôle) cette cave avec cette immense cuisine, et son fonctionnement ou sa fonctionnalité pendant l´époque entre 1885 - 1890 et 1918. Alors que le cinéma n´existait pas encore, toutes les chambres étaient ou pouvaient être louées. Est-ce que cette cuisine avait-elle été prise en fonction, est-ce que la salle de réunion au premier étage faisait aussi fonction de restaurant ou de réfectoire? Cette époque n´a durée qu´au maximum 30 ans! Bien intéressant à en savoir plus. Ou sont-ils ces mémoires qui pourraient nous en racontés un peu plus?
BIEGER Reinhold-René