Après le retour des Allemands, des habitants d'Algrange ont été expulsés en 1940 et 1941, vers d'autres lieux en France libre, sous les ordres du Gauleiter Joseph BÜRCKEL.
En arrivant à Lyon et dans les autres centres d'accueil, les expulsés avaient tout perdu : leur fortune, leurs maisons, leur bétail, leurs meubles, leurs livres, leurs souvenirs de famille et même le droit de mourir dans leur petite patrie, car les Allemands leur avaient défendu de rentrer clandestinement, de même qu'ils ne toléraient pas en France le nom d'expulsé. Un centre d'accueil est installé dans les halles de la foire .
En 1940: une première vague d'expulsés (69 algrangeois)
- Le 13 novembre, ce sont 57 personnes qui arrivent en gare de Lyon Brotteaux pour l'Aveyron
- Le 15 novembre, une personne qui arrivent en gare de Lyon Brotteaux pour le Lot et Garonne
- Le 21 novembre, ce sont 11 personnes qui arrivent en gare de Lyon Brotteaux pour la Haute-Garonne et le Vaucluse
En 1941, une seconde vague d'expulsés (106 algrangeois):
- Le 7 avril 1941, ce sont 82 personnes qui arrivent en gare de Lyon Brotteaux
- Le 26 avril 1941, ce sont 24 personnes qui arrivent en gare de Lyon Brotteaux
Les expulsés sont acheminés en tramway au palais de la foire, vaste hall d'exposition, transformé depuis 1940 en centre d'accueil pour les réfugiés de la débâcle.
Certains iront dans le Var du côté de Ollioules, ou Vaour dans le Tarn, en Dordogne, en Savoie à Aix-les-Bains, en Auvergne, dans l'Ain, dans l'Ariège....